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    Le mal existe, mais pas sans le bien,

    Comme l'ombre existe,

    Mais pas sans la lumière. 

                                                 Alfred de Musset

     


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    La main qui hésite

    Devant cette porte

    Mais qu'importe,

    C'est l'heure de la visite

    L'heure de faire mes preuves

    De prouver que je suis digne d'elle

    A accepter sa tutelle

    En subissant ses épreuves ...<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Selon sa volonté

    Paroles en kalachnikov

    J'ôte toutes mes étoffes

    Pour lui présenter ma nudité

    Puis les rotules malheureuses

    Qui partent à la conquête,

    Les mains sur la tête,

    D'une règle douloureuse.<o:p> </o:p>Ensuite, en signe de soumission

    Subir la morsure sensuelle

    De pinces bientôt cruelles,

    Les porter avec passion

    Sans une plainte

    Dans l'immobilité

    De ma nudité ...<o:p> </o:p>Enfin, la complainte

    D'une baguetteCinglante

    Et brûlante

    Alors qu'elle guette

    Mes premières larmes ....<o:p> </o:p>Face contre terre

    Devant ma propriétaire,

    Je me rends à ses armes ....

    Julien S.L.

     


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    ICI!
    Esclave...
    Viens
    Sujet de mes sévices
    Jouet de tous
    Mes sacrifices

    Je veux te lacérer
    Torturer, te blesser
    Et jouir de ton corps

    Viens à moi!
    Ton inaccessible
    Ta cruelle
    Celle qui se repait
    De la fragilité de ton membre meurtri

    Je vais te lacérer
    Torturer, te blesser
    Et jouir sur ton corps!

    J'ai peur
    Je tremble
    Je t'attends
    Attaché
    Je suis à ta merci
    Tu as troqué tes griffes
    Pour ces quelques lanières
    Aux pointes acérées
    Qui me labourent
    En claquements
    Brûlants et cinglants

    Gémis et hurle!
    Que je lacère en souriant
    Ta tendre peau d'éphèbe!

    Prêtresse et bourreau
    Gainée de cuir
    Bardée de chaînes
    Ta maîtresse, je suis!
    Implacable
    Impudique
    Acharnée
    A te faire subir
    L'aiguillon du désir!

    Viens aux pieds!
    Mon servant
    Que je te fouette au sang
    Et lèche
    Lèvres salées
    Les plaies sanglantes
    De mon esclave consentant.

     


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    Il n'est aucune sorte de sensation
    qui soit plus vive que celle de la douleur...



    Ses impressions sont sûres,
    elles ne trompent point comme celles du plaisir.

     


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  • La bienheureuse Ludovica Albertoni, dont la statue immortalisée par Bernin en 1674 gît à Rome dans l'église San Francesco a Ripa, ne lasse de me séduire et de m'intriguer. D'un côté, l'explication officielle mettra abondamment en valeur la vie exemplaire de cette femme qui consacra sa vie au secours des pauvres du Trastevere. Toujours selon l'hagiographie officielle, c'est alors qu'elle allait être terrassée par la fièvre qui devait l'emporter en 1533, que Ludovica trouva réconfort dans l'Eucharistie, en attendant impatiemment la mort pour s'unir au Christ. Les convulsions du corps alangui de la sainte sont, toujours selon ces sources, les signes de l'extase qui la gagne au fur et à mesure que s'approche le moment de sa délivrance dans la mort. Ludovica se laisse emporter par la vague de plaisir qui submerge sa douleur. Quant à l'artiste, le Bernin, les critiques mettront sur le compte de l'âge (c'est sa dernière oeuvre), l'expression jugée excessive de pathos. La bouche entrouverte, les yeux clos, plaquant le drapé au bas des côtes avec sa main gauche alors qu'elle se caresse le sein de sa destre, les genoux légèrement desserrés, tout dans sa posture n'est qu'abandon et jouissance. Et comment croire, sous le soleil de Rome, que les traits transfigurés de la sainte désignent l'extase mystique qui illumine, et non pas, plus trivialement, le plaisir qui inonde ? Equivoque sublime où le Très-Haut scelle une alliance inattendue avec sa créature, où le plaisir devient trait d'union entre l'esprit qui reçoit et le corps qui se donne... à moins que ce ne soit l'Esprit qui se donne et le corps qui reçoit. Pour ceux qui aimeraient fréquenter d'autres figures de l'ambiguïté : 1. L'extase de Sainte Thérèse d'Avila, à la chapelle Cornaro, Sainte-Marie de la Victoire, Rome, 1645 (photo ci-dessous). Pour une interpréation sensible et sensuelle, je vous renvoie au très beau texte de Karine Alexandre – alias Mademoiselle K, intitulé « Jouissance et Sainteré ».

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