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Tout à l'heure si clairs, si baissés et si doux,
On ne reconnaît plus ses chastes yeux
Eux qui s'attendrissaient aux lever du soleil
Le regard devient soudain plus sombre que la nuit
Le visage implorant avec félicité
La caresse trop longue et le plaisir qui dure...
Ce feu subtil, langoureux et secret
Qui la dresse lascive et l'étend alanguie
Obéir au frisson qui brûle ses chairs
Ses yeux d'esclave heureuse,
Ne plus être plus enfantine et pudique
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Je ne l'entendais pas, tant je la regardais
Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais,
Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles :
Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres !
Ce fut un baiser long comme une éternité
Qui tendit nos deux corps dans l'immobilité
Elle se renversa, râlant sous ma caresse ;
Sa poitrine oppressée et dure de tendresse
Haletait fortement avec de longs sanglots.
Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos ;
Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent
Puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort,
Un cri d'amour monta, si terrible et si fort
Que des oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent
Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers
Un lien nous tenait, l'affinité des chairs.Guy de Maupassant (1850 - 1893),
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Je te salue, ô merveillette fente,
Qui vivement entre ces flancs reluis;
Je te salue, ô bienheureux pertuis,
Qui rend ma vie heureusement contente!
C'est toi qui fais que plus ne me tourmente
L'archer volant qui causait mes ennuis;
T'ayant tenu seulement quatre nuits
Je sens sa force en moi déjà plus lente.
Ô petit trou, trou mignard, trou velu,
D'un poil folet mollement crespelu,
Qui à ton gré domptes les plus rebelles:
Tous vers galans devraient, pour t'honorer,
A beaux genoux te venir adorer,
Tenant au poing leurs flambantes chandelles!Pierre de Ronsard
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Le temps suspendu à ses cordes,
Pour la belle encordée et celui qui l'accorda,
Pour ce silence où s'étrangle l'attente,
Pour cette beauté-là quand le plaisir se tisse où se nouent les désirs.
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J'aimerais te sentir contre moi,
Diriger tes envies pour une fois
Tu sentiras ma langue
Sur ce passage étroit de ton membre
Et soudain dans tes yeux je verrais
Ton plaisir en surcroît
Je veux t'appartenir
Sans pour autant te retenir
Mais règne en moi cette peur d'être délaissée
Je veux te surprendre et cette envie qui s'enflamme en moi
Tu sauras ce qu'est l'extase maléfique
De quoi est capable cette Angélique
Je serai ce serpent qui parcourera ton corps semi endormi
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