• Le collier de cuir - Scarla


    La semaine s'est écoulée lentement. Quelle torture ! Mon pote Patrick, de l'agence, et moi on s'est retrouvés chez Liliane, une copine. Robert, un employé de banque qui la drague, lui aussi a essayé pour la énième fois de lui toucher les fesses. J'ai pris position. Je crois que ça l'a émoustillée. Elle n'a pas arrêté, après mon altercation, de me provoquer. Jusqu'au moment où elle m'a demandé si j'avais quelque chose entre les jambes. Je me suis retrouvé dehors avec l'impression d'avoir gaché ma soirée, en me jurant formellement d ene plus jamais me laisser piégier comme ça !
    Le lundi, c'est toujours difficile. Je démarre la journée avec deux aspirines. C'est devenu un rite, un truc de vieux garçon. La radio, le café, et en route.
    - Jean, téléphone sur la une, vous prenez ?
    C'est le boss. Chaque fois qu'il me parle, il beugle. Il ne lui manque qu'une cloche autour du cou ! Je prends la ligne :
    - Allô; allô ?
    J'enetends mal, mais je l'ai immédiatement reconnue. Je m'acroche à l'écouteur comme un naufragé à une bouée :
    - Oui, demain ? Oui, bien sûr ! Oui, pas de problème...
    Même heure ? ... Pas avant ? Bon, bon ! Aujourd'hui, c'est possible aussi ! Pas vous?... Alors demain!... Et pour l'argent, ne vous en faites pas, je pourrais vous avancer la somme... on s'arrangera... c'est avec plaisir ! Même plus, si vous le voulez ? Non, non, pas d'inquiétude, j'ai noté !
    Elle raccroche. Comment oublier ! La pute m'a tapé du prix de la caution !
    rentré chez moi, je fais les comptes. J'ai retiré 20 000 F à la banque, ça devrait aller... Tout ce fric étalé sur mon lit, ça me fait débander.
    J'arrive encore une fois le premier à la propriété. Si elle me fait poireauter, je ne lui donne pas un centime. Mon costume blanc sort du pressing. Avec ma cravate rouge, je vais la séduire ! Au fait, le compteur d'eau... Voilà, ça marche.. A regret, je vais tirer la chasse. Ah, encore un détail : ce petit coup de peigne sur mes quelques cheveux, et prêt pour le grand jeu ! Je me frotte les mains...
    Quand j'ai retrouvé Patrick ce matin au café, il a dû croire que j'avais perdu la boule !
    Il m'a même payé mon crême... Il aurait bien voulu savoir pourquoi, mais je n'ai pas voulu parler. En partant, il m'a glissé à l'oreille :
    - C'est une femme, hein ? Tu serais donc plus coquin que t'n as l'air ?
    Dans la salle de bains, je me regarde. C'est vrai que je n'ai pas grand-chose pour moi. Petit, un peu gros, dégarni... Et ces lunettes qui me donnent l'air d'une taupe... C'est certain qu'elle, avec ses trente centimètres de plus, ce n'est pas la même classe. L'amour a bien des mystères... Surtout, avoir confiance ! Et c'est gagné !
    J'ai laissé l aporte ouverte. Un timide rayon de soleil pénètre dans la pièce. PLus l'heure tourne et plus mon enthousiasme faiblit. Au moment où je décide de ne plus regarder ma montre, je perçois le bruit du moteur. Je vais à sa rencontre. Si je tremble déjà, ce n'est pas bon ! Je m'invective, pendant qu'elle descend du véhicule. Elle m'apparît d'une sexualité ravageuse. Le pantalon rose qui la moule donne l'impression d'avoir été peint su son corps. Le chemisier blanc transparent offre à mon regard éperdu un soutien-gorge en dentelle noir qui a du mal à contenir l'abondante poitrine. Ses bottes cavalières grimpent jusqu'aux genoux. Mon coeur chavire. Je tends mon bras, j'attends sa main comme offrande :
    - Jean suivez-moi !
    Je reste comme un idiot puis me tourne. Elle parle tout en marchant vers la maison.
    - Je vous remercie beaucoup, pour l'argent ! Je saurai vous le rendre, vous verrez ! Vous faites un gros sacrifice pour moi, j'espère de mon côté ne pas avoir l'occasion de vous décevoir.
    Je suis tellement fasciné par son cul que je l'écoute à peine. Elle fait quelques pas dans la pièce. L'élastique de sa culotte dessine adorablement le contour de ses fesses.
    - Vous ne trouvez pas qu'il fait chaud ? Je suis tout en nage !
    Si j'ai chaud ? Je me sens fiévreux, oui ! J'acquiesce de la tête. Queslues gouttes perlent à mon front.
    - C'est en mon honneur ce beau costume ? Vous savez, Jean - elle enchaîne et ses yeux noirs brillent - , je sais que vous faites beaucoup pour moi ! Ce n'est jamais que notre deuxième rencontre. Cependant, il y a un point essentiel que nous n'avons pas encore évoqué. Je vais peut-être vous surprendre.
    Le ton de sa voix s'est légèrement élevè et comme pour affirmer, si besoin était, son autorité, son pied va se poser sur le rebord d'une chaise. a un mètre face à elle, mon regard ne peut s'empêcher de glisser le long de sa cuisse tendue... Je m'ttends à voir la soie craquer sous la pression. Les lèvres, la fente y forment un merveilleux reliel...

  • Commentaires

    1
    Dimanche 17 Décembre 2006 à 08:56
    Je ne connaissais pas
    votre blog ... Bravo !
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :